Fin des haies exotiques : un tournant pour nos jardins
Depuis le 1er septembre, la plantation de lauriers-cerises (aussi appelés « laurelles ») et d’autres plantes exotiques a été formellement interdite en Suisse. Le coup de grâce pour ces plantes problématiques décriées depuis des années.
C’est indiscutable, les lauriers-cerises, souvent appelés « laurelles », ont connu leur heure de gloire : solution de facilité de certains paysagistes pour des jardins conformistes, ils étaient à la mode il y a encore quelques années en tant que brise-vue universel. Ces végétaux exotiques de peu de valeur ont pourtant d’importants inconvénients, connus de longue date : ils n’offrent aucun intérêt pour la biodiversité. Pire, les laurelles ont un caractère envahissant et leurs graines ou leurs feuilles contiennent des composés de cyanure et peuvent entraîner des intoxications, y compris pour les animaux de compagnie.
La Suisse serre la vis
L’interdiction du laurier-cerise depuis le 1er septembre 2024 en Suisse marque la fin d’une époque : cette plante fait désormais à juste titre partie de la liste des organismes exotiques envahissants dont la mise en circulation dans l’environnement est interdite, aux côté du Buddleia, du Bambou du Japon ou du Palmier-chanvre.
La Confédération a voulu établir un régime plus strict pour mieux contrôler les menaces que font peser certaines plantes horticoles. Ainsi, diverses plantes exotiques, comme l’Ailante, l’Ambroisie ou la Verge d’or ne peuvent plus être utilisées dans l’environnement : il est défendu par exemple de les mettre sur le marché, de les planter ou de les reproduire. Autre changement, les douanes pourront désormais contrôler les importations.
De belles alternatives pour un jardin coloré
Alors que faire pour remplacer ces plantes indésirables ? Il existe de belles alternatives grâce à plusieurs espèces d’arbustes indigènes sauvages au feuillage persistant : le buis, l’if et le houx. On peut aussi opter pour une variété horticole de troène commun (Ligustrum vulgare ‘atrovirens’) qui garde largement son feuillage l’hiver. Cet arbuste, facile en tout sol et de croissance rapide, offre une belle floraison parfumée durant l’été. Et sans oublier le charme, un grand classique des haies indigènes : ses feuilles sèches restent sur les branches jusqu’à la repousse des nouvelles feuilles au printemps.
On peut aussi opter, du moins par endroits, pour une haie aux feuilles caducs – avec des essences comme le noisetier, le chèvrefeuille, l’aubépine, l’épine-noir, l’églantier – qui laissera entrer le soleil dans la maison en hiver et protégera des regards dès le printemps, au moment où il fait bon séjourner dans le jardin.
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